Le retour de la citadine Alfa Romeo MiTo.
Alors qu’on attend toujours l’arrivée d’un second SUV au sein de la gamme milanaise, on apprend qu’une citadine pourrait orchestrer son retour, 5 ans après la disparition de la MiTo qui demeura au catalogue durant 10 longues années.
On ne peut pas dire qu’Alfa Romeo ait fait preuve d’une ambition débordante, à l’époque, pour assurer une carrière honorable à sa puce des villes, apparue en 2008. Tout au long de sa carrière, elle fut cantonnée à une unique carrosserie 3 portes, au moment où la clientèle s’était déjà fortement détournée de ce type de silhouette, sur ce segment. Et ses géniteurs ne lui allouèrent que d’infimes retouches esthétiques, à mi-vie, à défaut d’un véritable facelift, potentiellement salvateur en termes de ventes. Enfin, côté image de marque, la MiTo n’a jamais pu profiter de variante sportive, quand les Ford Fiesta ST et Renault Clio RS n’hésitaient pas à faire parler la poudre. Ainsi, dans l’optique d’un come back, dans quelques années, il lui faudra avancer de meilleurs arguments.
Le nouveau patron d’Alfa Romeo, transfuge de Peugeot, a laissé sous-entendre qu’un modèle urbain était à l’étude. On en conclut donc logiquement que la plate-forme CMP, inaugurée en 2019 par le SUV DS3 Crossback, puis reprise par les Peugeot 208 et Opel Corsa, sera mise à contribution pour donner vie à celle qui offrira une descendante tardive à la MiTo. Et s’agissant de son nom de baptême, on pourrait très bien imaginer qu’Alfa Romeo décidera de la renommer, dans la mesure où son aïeule n’a pas laissé de souvenir impérissable.
En attendant, cette hypothétique Alfa Romeo MiTo « 2 » reprendrait la majeure partie des motorisations des Peugeot 208 et Opel Corsa, de même que le bloc de 155 ch auxquels ont droit les Peugeot 2008 et Citroën C4, pour muscler son jeu. De la même manière, il lui sera demandée de s’électrifier à 100% pour abaisser la moyenne de rejets de CO2 de la marque. Rien de plus facile, sachant que ses futures cousines disposent déjà de ce type de module : un électromoteur de 136 ch associé à une batterie de 50 kWh autorisant jusqu’à 350 km d’autonomie. Des performances qui iront probablement bien au-delà, au gré des améliorations techniques programmées par Stellantis, pour toutes ses entrées de gamme électriques.
Bien évidemment, il s’agira d’une stricte 5 portes, n’en déplaise aux plus fervents défenseurs du Trèfle. Cette nouvelle Alfa Romeo MiTo, qui entend ratisser plus large que son prédécesseur, affichera tout de même un positionnement plus chic que celui de la Peugeot 208. Extérieurement, elle pourrait faire valoir certains raffinements jusqu’ici réservés à la DS 3 Crossback, comme les poignées de portières rétractables. Les tarifs seront alors à la hauteur de son exclusivité, avec une entrée de gamme pouvant être estimée aux alentours de 23 000 €, à mi-chemin entre une 208 (16 500 €) et un DS 3 Crossback (25 600 €), lors de sa commercialisation d’ici 2023.
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